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MCC 3.0 : Repenser le Musée canadien du canot

Le canot « Chestnut Prospector » de cèdre recouvert de toile rouge de Bill Mason, légendaire canoéiste, auteur et réalisateur (1929-1988) (Photographie gracieusement fournie par John Summers, Musée canadien du canot)

Photo : Le canot « Chestnut Prospector » de cèdre recouvert de toile rouge de Bill Mason, légendaire canoéiste, auteur et réalisateur (1929-1988) (Photographie gracieusement fournie par John Summers, Musée canadien du canot)

Par

James Raffan

Revoir le point de vue historique, La communauté

Published Date: janv. 28, 2011

Dix années se sont écoulées depuis que les expositions permanentes du Musée canadien du canot (MCC) ont été inaugurées sous une pluie d’éloges. Depuis l’an 2000, plus de 250 000 visiteurs ont eu le plaisir de découvrir ces superbes expositions. Financées par le programme fédéral du millénaire et conçues par des employés et des bénévoles dévoués, elles mettent en scène 117 canots (qui constituent environ un cinquième d’une collection qui ne cesse de s’enrichir).

« C’est très bien, mais toutes les expositions ont une durée de vie limitée », souligne John Summers, le directeur général du musée. « Les nôtres ne vont pas tarder à atteindre cette date fatidique, et c’est pourquoi nous devons penser à de nouvelles façons de faire passer notre message et de frapper l’imagination du public. »

Depuis son entrée en fonction en août 2008, M. Summers mène la transformation du musée tambour battant. Son programme CRAP (Clutter Reduction Aids Productivity) rencontre un vif succès. Ce projet a pris naissance dans le couloir du service administratif du musée, où d’enthousiastes employés ont commencé à « reconvertir » des meubles et des documents remontant à l’époque où l’Outboard Marine Corporation of Canada occupait ce qui est devenu aujourd’hui le centre d’exposition Weston. Ensuite, c’est la comptabilité, le budget, l’entreposage des canots, les communications relatives aux membres, le site Web et le programme de reconnaissance des bénévoles qui ont fait l’objet de ce « dépoussiérage ». Tout en continuant à mettre l’accent sur le mandat du musée, M. Summers a insufflé à la communauté du MCC l’envie de repenser le musée, aujourd’hui comme demain.

« Si l’on part du principe que le Kanawa International Museum de Camp Kandalore était la première version du musée – ou MCC 1.0 –, alors on peut dire que l’évolution que nous connaissons aujourd’hui est MCC 2.0 », explique M. Summers. « Notre prochaine incarnation, sur laquelle nous travaillons présentement, sera MCC 3.0. Notre objectif est de faire parler du musée en lui créant une nouvelle histoire. »

Cette nouvelle histoire peut se résumer aux quelques mots qui constituent le titre d’un nouveau plan stratégique. Le plan « Onto the National Stage » (Tous sur la scène nationale) incarne un esprit de renouveau et témoigne d’un désir collectif de trouver les moyens d’agrandir l’organisme et de rendre le musée plus pertinent et plus intéressant à visiter, que ce soit sur place ou en ligne. Ce nouveau plan décennal met en avant deux priorités centrales, toutes deux fondées sur des partenariats conclus avec le gouvernement et le secteur privé. Elles sont prévues pour coïncider avec des événements significatifs comme le 400e anniversaire des voyages de Champlain sur le canal Trent-Severn, qui sera célébré en 2015, et les 150 ans du Canada, qui seront fêtés en 2017.

La priorité la plus pressante consiste à assurer la solidité et la viabilité de l’organisme, à renforcer et à sécuriser toutes ses sources de revenus (et à en trouver de nouvelles, si possible), tout en bâtissant une structure de base robuste, que ce soit à l’échelle locale, régionale et nationale. Pour y parvenir, le musée compte mettre en place des programmes innovants, de nouvelles expositions créatives, des initiatives visant à attirer de nouveaux membres, et enfin des programmes inclusifs axés sur les citoyens, comme la Journée nationale du canot.

La deuxième priorité – le rêve de l’organisme – est de transférer le musée dans de nouveaux locaux sur la rivière, dans le centre-ville de Peterborough. Cela permettra de relier les canots aux voies navigables canadiennes. La collection et les expositions pourront également être dotées d’un système de contrôle de paramètres environnementaux à la pointe de la technologie, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Pour finir, ce transfert donnera naissance à un centre national du canot doublé d’un pôle culturel, et ce, au sein d’une attraction touristique populaire et polyvalente. Le nouveau musée, catalyseur économique pour la région de Kawartha, attirera des passionnés du canot issus du Canada et des quatre coins du monde.

Pour en savoir plus sur le Musée canadien du canot ou pour demander un exemplaire du nouveau plan stratégique, rendez-vous sur le site www.canoemuseum.ca (en anglais uniquement).