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Les fouilles archéologiques

Lors du camp Spadina 2015, j’ai inventé et dirigé un atelier sur les objets.

Photo : Lors du camp Spadina 2015, j’ai inventé et dirigé un atelier sur les objets.

Au site Sebastien, à la Boyd Field School.

Photo : Au site Sebastien, à la Boyd Field School.

Par

Lena Rye

L'archéologie

Published Date: oct. 09, 2015

Un matin du mois de juillet 2010, une jeune fille de 11 ans est arrivée à la maison Spadina de Toronto. Enchantée et un petit peu inquiète, elle se demandait de quoi seraient faites les deux semaines à venir. Elle ne savait pas que ce camp d’été en archéologie allait changer sa vie. Cette petite fille, c’est moi. Depuis, j’ai participé quatre années d’affilée à ce camp et je me suis portée volontaire pour deux années supplémentaires.

La maison Spadina est un édifice historique inestimable situé au cœur de Toronto. Si la maison – et ses salles d’époque magnifiquement meublées – est exceptionnelle, les très beaux terrains méritent également toute notre attention. Tous les jours, des participants au camp en archéologie passent quatre heures à effectuer des fouilles; le reste de leur journée est consacré aux cours, aux excursions, au nettoyage et à l’ensachage d’objets. Cette année, les participants ont découvert de nombreux objets, notamment une épinglette de l’Union Jack, une étiquette d’identification d’animal, ainsi qu’une pièce en céramique bleue. Apprendre de façon concrète est très stimulant.

Cette année, lors de mon bénévolat, j’ai organisé un jeu au cours duquel les participants au camp d’été devaient inventer des histoires reposant sur le regroupement d’objets du quotidien. Ce jeu s’est déroulé pendant des fouilles, lorsque les participants imaginaient la nature du chantier. Je souhaitais encourager ce mode de pensée qui est celui vers lequel tendent les archéologues, c’est-à-dire la reconstitution du passé. Nous avons beaucoup ri, et cela m’a aidé à considérer l’archéologie comme une résolution imaginative de problèmes.

Au mois d’août dernier, j’ai également participé à la Boyd Archaeological Field School au Claremont Conservation Centre de Pickering. Il s’agit d’un cours intensif de niveau secondaire, ouvrant droit à crédit, qui dure deux semaines et demie (offert par l’Office de protection de la nature de Toronto et de la région) et qui nous a permis de faire des fouilles sur un chantier d’une colonie de peuplement des Premières Nations. Des conférences et des activités étaient organisées le soir, mais ce que j’aimais par-dessus tout, c’était l’atelier « techniques archaïques » au cours duquel nous fabriquions des outils traditionnels tels des filets de pêche, des paniers tissés et des atlatls. Fouiller un site autochtone est important, car c’est une partie significative du patrimoine canadien.

Lors de ma première participation au camp en archéologie de Spadina il y a cinq ans, je ne pensais pas particulièrement y retourner. J’avais toujours souhaité être auteure et illustratrice, et je n’imaginais pas que l’archéologie puisse être un parcours de carrière. Mais je me suis rendue compte qu’inventer une intrigue pour une histoire est comparable à comprendre la façon dont nos ancêtres vivaient. Que je poursuive ma carrière dans l’archéologie ou non, je sais que cette expérience me marquera à jamais. Pour terminer, connaissez-vous une activité plus amusante que celle de creuser des trous dans le sol en étant couverte de boue pour chercher un trésor caché?