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Driftscape : un mode d’exploration essentiel

Driftscape

Photo : Driftscape

Par

Fred McGarry

Revoir le point de vue historique

Published Date: sept. 07, 2018

Driftscape est une plateforme de publication collaborative et de découverte du patrimoine culturel associatif. Nos paysages recèlent de trésors de l’histoire, de souvenirs, d’anecdotes, de chansons, d’esprits, de mythes et de légendes. Un tel ancrage dans la mémoire commune (même lorsque les récits sont contradictoires) témoigne de l’importance des lieux dans nos vies.

L’application mobile Driftscape permet aux associations locales de mise en valeur des arts, de la culture et du patrimoine de faire connaître des sites, événements et visites d’intérêt. Cette plateforme centralise les informations sur le lieu où vous vous trouvez et vous donne ainsi facilement accès au savoir de divers experts locaux, quand vous le souhaitez. Driftscape donne vie aux lieux publics de Toronto à travers des histoires, des bandes sonores, des images, des vidéos et des musiques issues de notre patrimoine culturel. Le contenu est mis à disposition par un groupe d’organismes qui s’étoffe rapidement et compte déjà plus d’une vingtaine de contributeurs, notamment : les revues Now et Spacing, la Bibliothèque publique de Toronto, les musées et services de mise en valeur du patrimoine de la ville de Toronto et First Story.

Driftscape est le fruit de travaux de recherche menés par le Centre for Community Mapping, le Computer Systems Group, le Centre des ressources patrimoniales de l’Université de Waterloo et la Première Nation mississauga de New Credit, dont l’objet d’étude portait sur l’utilisation de la cartographie en ligne et des services de gestion de bases de données et de contenus au profit de la cartographie des récits autochtones au format multimédia. D’abord simple page Web, ce projet s’est transformé en application mobile avec la collaboration de First Story, un organisme torontois de mise en valeur du patrimoine autochtone. Si les anecdotes consultables sur l’application First Story s’avèrent populaires, informatives et pertinentes à l’ère de la réconciliation, notre équipe de recherche a décidé d’étendre la portée culturelle du projet en s’associant aux fondateurs de Track Toronto, à l’origine de la cartographie musicale de Toronto, pour créer Driftscape : une entreprise à vocation sociale qui soutient de nombreuses démarches locales.

Fort d’une riche histoire autochtone en toile de fond et de l’apport des communautés immigrantes, l’Ontario présente une mosaïque de paysages culturels. Alors que l’UNESCO reconnaît les paysages culturels associatifs autochtones, le savoir territorial collectif des communautés autochtones et des colons de l’Ontario reste largement inaccessible.

L’espace numérique créé par Driftscape offre une visibilité à ces paysages culturels et permet aux utilisateurs de consulter sans effort diverses histoires directement en lien avec le lieu où elles font sens. L’application Driftscape est disponible sur iOS et Android. Pour la télécharger, rendez-vous sur le site www.driftscape.com.

L’inscription de ce type de paysage (culturel associatif) sur la Liste du patrimoine mondial se justifie par la force d’association des phénomènes religieux, artistiques ou culturels de l’élément naturel plutôt que par des traces culturelles tangibles, qui peuvent être insignifiantes ou même inexistantes. (Extrait des Orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial (1972), annexe 3. UNESCO, 2005.)