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ICOMOS Canada 2005

ICOMOS Canada 2005

Photo : ICOMOS Canada 2005

Par

John Blumenson

Les outils pour la conservation

Published Date: févr. 16, 2006

Jusqu’à la fin du 19e siècle, le patrimoine était essentiellement considéré comme une affaire nationale, presque insulaire. La notion de préservation du patrimoine international commença à être sérieusement prise en considération dans les années 1930, à la suite de plusieurs conventions clés signées dans toute l’Europe. En 1965, le Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS)fut créé. Depuis lors, ICOMOS a considérablement fait progresser la prise de conscience des problèmes du patrimoine international et, plus spécifiquement, a contribué à sauver des sites du patrimoine à travers le monde en les inscrivant sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Du 29 septembre au 1er octobre 2005, ICOMOS Canada a tenu à Toronto sa 28e Assemblée générale annuelle et son Congrès. En association avec la Fiducie du patrimoine ontarien, l’Université Ryerson, le ministère de la Culture de l’Ontario et la Ville de Toronto, le congrès a accueilli plus de 100 professionnels du patrimoine, universitaires et étudiants venus du monde entier. Le thème de cette année – L’importance dumilieu – a coïncidé avec le thème choisi pour l’Assemblée générale internationale d’ICOMOS à Xi’an, en Chine, en novembre.

À Fort York, un atelier précédant le Congrès a offert une introduction dynamique et créative. Organisé par la faculté d’architecture de l’Université Ryerson, cet atelier a permis à plus de 30 étudiants de se livrer à une interprétation du site et de concevoir un centre pour les visiteurs au sein du cadre historique du Fort. Les modèles novateurs conçus par les étudiants ont été exposés pendant tout le congrès; l’exposition a ensuite été envoyée en Chine pour l’Assemblée générale internationale.

Des conférences se sont aussi tenues à l’Université Ryerson et au Centre du patrimoine ontarien. Le discours inaugural a été prononcé par Michel Bonnette – récemment élu président d’ICOMOS Canada. George Kapelos, président de la faculté d’architecture de l’Université Ryerson, a ensuite présenté Mark Laird, professeur à l’Université Harvard, qui a parlé de « L’influence du changement climatique sur les paysages historiques ». La conférencière principale – l’australienne Meredith Walker – a lancé un défi aux participants avec son exposé sur la transformation des sites du patrimoine en Australie. Meredith Walker a suggéré que le « lieu » ou l’emplacement des ressources du patrimoine soit bien différencié de leur « cadre », soit la zone qui entoure ces ressources qui peut être définie comme la zone de captage visuel de la ressource patrimoniale.

La Fiducie du patrimoine ontarien a aussi accueilli la conférence inaugurale du Martin E. Weaver Memorial Fund – dédiée à Martin Weaver – savant, conférencier, auteur prolifique, membre d’ICOMOS et mentor de nombreux jeunes œuvrant dans le secteur de la conservation du patrimoine. Le conférencier était Norman Weiss, collègue de M. Weaver à l’Université Columbia.

En 2005, le prestigieux Prix Jacques Dalibard – d’après le nom du fondateur d’ICOMOS Canada – a été décerné à François et Renée LeBlanc pour les nombreuses années qu’ils ont consacrées au service de la conservation du patrimoine au Canada et dans le monde. M. Dalibard en personne a remis ce prix à ses collègues de longue date.

Le congrès de cette année – qui aura lieu du 2 au 4 novembre 2006 à l’Université Carleton d’Ottawa – sera axé sur l’imagination et la dynamique générées par la participation des étudiants à ce congrès. Le thème en sera « Principes et pratique ». À l’automne 2008, ICOMOS Canada accueillera à Québec le prochain Congrès international d’ICOMOS sur le thème de « L’esprit des lieux » pour coïncider avec les célébrations du 400e anniversaire de la ville.

Pour de plus amples renseignements sur ICOMOS, visitez www.icomos.org.