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Projet La Route de l’esclave de l’UNESCO : Itinéraires de la mémoire afro-canadienne

L’ancienne gouverneure générale Michaëlle Jean partage quelques instants avec Afua Cooper (à droite) et sa fille Habiba Diallo (au centre) lors de l’événement organisé le 27 août 2011 par le Harriet Tubman Institute.

Par

Karolyn Smardz Frost

Le patrimoine Noir

Date de publication :10 nov. 2011

Photo : L’ancienne gouverneure générale Michaëlle Jean partage quelques instants avec Afua Cooper (à droite) et sa fille Habiba Diallo (au centre) lors de l’événement organisé le 27 août 2011 par le Harriet Tubman Institute.

En l’honneur de la proclamation par les Nations Unies de l’Année internationale des personnes d’ascendance africaine en 2011, le Harriet Tubman Institute for Research in the Global Migrations of African Peoples de l’Université York a mis sur pied une initiative importante visant à sensibiliser le public à la grande richesse du patrimoine afro-canadien de l’Ontario et du Canada. La Fiducie du patrimoine ontarien est le premier partenaire à s’être associé à cette initiative passionnante menée par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), le Harriet Tubman Institute et divers groupes communautaires, organismes gouvernementaux et patrimoniaux.

Le 23 août 2011, la très honorable Michaëlle Jean, ancienne gouverneure générale du Canada aujourd’hui Envoyée spéciale de l’UNESCO en Haïti, a annoncé le lancement de l’initiative de l’UNESCO « La Route de l’esclave : Itinéraires de la mémoire afrocanadienne », à l’occasion de l’atelier d’été du Harriet Tubman Institute. Il s’agissait du quatrième Institut Interdisciplinaire Virtuel des Hautes Études sur les Esclavages et les Traites (IVHEET), consacré au thème Esclavage, mémoire et citoyenneté.

Les itinéraires de la mémoire afrocanadienne ont été instaurés dans le but d’identifier les lieux évocateurs de l’expérience des Afro-Canadiens et de les inscrire dans le cadre du projet de l’UNESCO. Sont d’abord mis en avant les lieux historiques de l’Ontario associés notamment à l’esclavage pendant la période coloniale et à l’évasion de milliers d’esclaves afroaméricains à destination de l’Ontario via le légendaire chemin de fer clandestin. Onze sites patrimoniaux afro-canadiens commémorés par une plaque provinciale de la Fiducie du patrimoine ontarien ont été reconnus par l’UNESCO à l’occasion de la réunion du Comité scientifique international qui s’est tenue en Colombie au mois de mai 2011.

Les prochaines étapes du projet prévoient l’instauration de partenariats avec les institutions, les collectivités et les organismes du Canada en vue de désigner les sites de la mémoire afro-canadienne à l’échelle nationale et d’établir le lien avec des itinéraires similaires à travers le monde.

Ce projet est mis sur pied par Paul Lovejoy, titulaire de la chaire de recherche du Canada en histoire de la diaspora africaine, professeur et chercheur distingué de l’Université York et membre de longue date du Comité scientifique international de l’UNESCO; par Karolyn Smardz Frost, archéologue et historienne spécialiste du chemin de fer clandestin; et par Hilary Dawson, généalogiste, historienne et spécialiste du patrimoine.