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Reconnaissance, justice et développement

Logo de l'Ontario Black History Society

Photo : Logo de l'Ontario Black History Society

Par

Rosemary Sadlier

Le patrimoine Noir

Published Date: nov. 10, 2011

Comment les personnes d’ascendance africaine sont-elles reconnues en Ontario? Comment traite-t-on les questions ayant trait à cette communauté pour lui garantir la justice? Comment favorise-t-on et reconnaît-on les contributions de ces personnes en faveur du développement de notre société? Alors que le racisme constitue l’héritage laissé par la traite transatlantique des esclaves, l’un des enjeux de l’Année internationale des personnes d’ascendance africaine est de donner l’occasion de sensibiliser régulièrement le public.

L’OHBS (Ontario Black History Society) a été fondée dans le but d’étudier, de préserver et de promouvoir l’histoire et le patrimoine des Noirs. Depuis 1978, grâce aux efforts inlassables de cet organisme patrimonial provincial régi par des bénévoles, diverses initiatives ont été mises en oeuvre : création du premier film historique afro-canadien et d’une collection d’histoire orale, ouverture d’un centre de ressources, nominations de personnes/lieux et d’événements à titre de reconnaissance historique, présentations dans les écoles, expositions autonomes et création du site Web afro-canadien le plus fréquenté : www.blackhistorysociety.ca.

En 1979, l’OBHS obtient auprès de la ville de Toronto l’autorisation de proclamer pour la première fois le Mois de l’histoire des Noirs. Cette reconnaissance apporte indéniablement un soutien aux questions de reconnaissance, de justice et de développement, mais il reste des obstacles à surmonter.

L’OBHS a participé à plusieurs conférences préparatoires avant la Conférence mondiale contre le racisme et aux consultations spéciales organisées par des experts indépendants nommés par les Nations Unies – l’occasion pour diverses communautés de partager leurs expériences et de soumettre des suggestions de réforme. Gay McDougall, l’une des spécialistes en question, a dressé une liste des points à améliorer au Canada. Elle mentionne notamment le problème généralisé des élèves d’ascendance africaine qui suivent un enseignement ne faisant aucunement état de leur histoire – une lacune qui dépouille ces personnes de leur passé.

L’OBHS prend également part à de nouvelles initiatives visant à impliquer les jeunes grâce aux « ressources afrocentriques » compilées pour les éducateurs. Autre projet de l’OBHS : la création d’un centre culturel et historique afro-canadien qui proposerait aux élèves d’ascendance africaine et aux autres membres de la communauté un espace d’information sur l’importance de l’héritage issu de notre passé et sur l’espoir dont l’avenir est porteur.