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Le jardinage, clé de la biodiversité

Un jardin urbain avec des rudbeckies à tête grise, une espèce indigène des prairies

Photo : Un jardin urbain avec des rudbeckies à tête grise, une espèce indigène des prairies

Un jardin urbain avec des rudbeckies à tête grise, une espèce indigène des prairies

Photo : Un jardin urbain avec des rudbeckies à tête grise, une espèce indigène des prairies

Par

Karen Abel

Le patrimoine naturel

Published Date: mai 25, 2006

De nos jours, de nombreux jardiniers trouvent des moyens agréables et éducatifs de participer à la promotion et à la préservation du patrimoine naturel de l’Ontario grâce à la création de jardins de plantes indigènes inspirés par l’habitat. Ces jardins reflètent la riche biodiversité de la province.

Cherchant l’inspiration dans les paysages naturels, les jardiniers contemporains créent de beaux jardins dans les prés, les prairies, les forêts et les marécages, basés sur les écosystèmes dynamiques qui ont façonné le patrimoine naturel de la province pendant des milliers d’années. La plantation d’espèces indigènes, également appelée le jardinage écologique ou naturalisé, permet de préserver la connaissance du patrimoine naturel et de promouvoir une approche du jardinage soucieuse de l’environnement, grâce au recours à des principes écologiques.

Véritable délice pour le jardinier, les plantes indigènes sont plaisantes sur le plan esthétique et nécessitent peu d’entretien. Elles procurent une grande diversité de couleurs, de hauteurs et de textures tout au long de l’année. Résistants aux insectes nuisibles et aux maladies, à l’hiver et à la sécheresse, ces jardins de plantes indigènes permettent de remplacer les pelouses qui nécessitent beaucoup d’entretien et qui nuisent à l’environnement, de même que les jardins exotiques cultivés. Une fois établies, les plantes indigènes poussent sans arrosage, sans engrais et sans herbicides. Faire pousser ces espèces améliore la biodiversité et renforce la source locale de graines. Les plantes indigènes attirent également une grande variété d’oiseaux, de papillons et d’autres espèces sauvages qui dépendent des espèces indigènes qui leur procurent nourriture et abri.

En Ontario, les plantes indigènes sont des espèces qui ont vécu dans une région bien spécifique avant la colonisation européenne. Les quelque 1 900 plantes indigènes de la province ont évolué avec le temps en fonction des schémas de pluviométrie, de l’état des sols, du climat, de la faune et de la flore. Les plantes qui ne sont pas des espèces indigènes, mais qui ont été importées d’autres parties du monde, ont menacé notre biodiversité. Appelées également exotiques, étrangères, envahissantes ou mauvaises herbes, les espèces non indigènes se développent rapidement – souvent en concurrence avec les espèces indigènes et en altérant la composition des ensembles naturels.

Tout le monde peut inclure des plantes indigènes dans son aménagement paysager, qu’il s’agisse d’un petit jardin de fleurs sauvages dans un jardin urbain ou d’une vaste prairie à papillons dans une collectivité rurale. Pour démarrer votre projet, dessinez une carte de l’endroit que vous allez planter pour recenser les éléments topographiques, les arbres existants, les zones d’ombre et de soleil et les points d’eau. Il est également important de déterminer le type de sol pour choisir les plantes indigènes les mieux adaptées à votre site. De nombreuses espèces indigènes poussent, par exemple, dans les sols pauvres sablonneux ou argileux que l’on trouve dans la plupart des jardins urbains. Après avoir identifié les caractéristiques de votre site, vous pouvez déterminer le thème du patrimoine naturel le plus approprié à votre jardin.

Choisissez des espèces qui, à l’état sauvage, poussent ensemble; imitez la composition d’ensembles naturels. Combinez des espèces qui fleurissent à des périodes différentes. Pensez également à inclure des plantes qui, à l’état sauvage, se font de plus en plus rares. Il est important de vérifier l’origine de vos plantes. N’utilisez que des plantes qui proviennent de votre région de la province et n’achetez jamais de plantes qui ont été arrachées dans la nature.

Les jardiniers entretiennent ensemble des milliers d’acres à travers la province et jouent un rôle important dans la protection de notre patrimoine naturel. Les gens communient davantage avec la nature en jardinant qu’en s’adonnant à toute autre activité. En créant un jardin de plantes indigènes, vous pouvez participer à la restauration d’un maillon affaibli du patrimoine, tout en améliorant l’environnement de votre collectivité.