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L'ouragan Hazel 50 ans plus tard

Inondations à Toronto causées par l'ouragan Hazel (Photo : Madeleine McDowell)

"Une plaque provinciale marquant le 50ème anniversaire de l’ouragan Hazel a été dévoilée le 16 octobre 2004 par la Fondation du patrimoine ontarien et le Humber Heritage Committee. La plaque, située dans le parc King’s Mill à Etobicoke, fait partie du Programme des plaques provinciales de la Fondation qui commémore les personnes, les lieux et les événements qui ont marqué l’histoire de l’Ontario. Depuis 1953, plus de 1 160 de ces plaques caractéristiques de couleur bleu et or ont été dévoilées."

Par

Fiducie du patrimoine ontarien

Le patrimoine naturel, La communauté

Date de publication :12 févr. 2005

Photo : Inondations à Toronto causées par l'ouragan Hazel (Photo : Madeleine McDowell)

Il y eut peu de signes précurseurs de l’ouragan Hazel – l’une des pires tempêtes de l’histoire du Canada. À cette époque, peu de Canadiens prêtaient attention aux tempêtes tropicales. Cependant, avec le passage de l’ouragan Hazel sur le Sud de l’Ontario, à l’heure de pointe, le 15 octobre 1954, cette attitude complaisante disparut à jamais.

L’ouragan, accompagné de vents de 110 km/h, déversa plus de 200 mm de pluie en 24 heures. Plusieurs localités de cette région furent inondées par les nombreuses rivières qui sortirent de leur lit. L’ouragan fit 81 victimes et laissa des milliers de personnes sans abri. Les dégâts matériels – des maisons et des ponts emportés par les eaux – furent estimés à plus de 180 millions de dollars. Cependant, le legs de cette catastrophe fut la conception d’un système élaboré d’avertissement météorologique pour la province, la prise de mesures pour conserver les bassins hydrographiques des principales rivières et la conception d’un système d’annonce et de contrôle des crues.

« L’ouragan Hazel a dévasté Toronto et laissé la ville ébranlée », a déclaré le maire de la ville, David Miller. Dans son sillage, la tempête avait déversé sur la ville 181,6 milliards de litres de pluie. Les rivières enflèrent, inondant les voies de chemin de fer et les autoroutes. De nombreux invités au dévoilement de la plaque, en octobre 2004, se souvenaient avoir vu, alors qu’ils observaient les ravages depuis des ponts restés intacts, des réfrigérateurs et des corps emportés par les flots.

« L’étendue des inondations et la mort des personnes qui périrent emportées par les eaux touchèrent la vie de presque tous les habitants de la région de Toronto », a ajouté Madeleine McDowell, présidente du Humber Heritage Committee. « Ceci s’avéra particulièrement vrai dans le plus grand bassin hydrographique, celui de la rivière Humber, qui subit les pertes les plus importantes. »

Dans cette zone, les dommages causés par la tempête ont été catastrophiques. Quatorze maisons furent emportées par les eaux à Raymore Drive, sur la rive Ouest de la rivière, juste au Sud de l’avenue Lawrence; 32 habitants périrent en moins d’une heure. Dans les zones où les plaines inondables avaient été drainées puis construites, les dommages aux habitations furent considérables.

On a tiré de nombreuses leçons de l’ouragan Hazel. La province de l’Ontario a créé un système de prévision et d’annonce des crues, géré par des représentants des trois paliers de gouvernement. Des installations de contrôle des crues ont été étudiées, améliorées ou construites. Des barrages, trois lacs et plusieurs réservoirs ont été construits pour contrôler le niveau des eaux et surveiller le flux des rivières et des ruisseaux. À la suite de l’ouragan Hazel, les maisons construites sur des basses terres furent évacuées et des ceintures vertes furent aménagées dans les zones de partage des eaux et intégrées dans le vaste ensemble des parcs de Toronto et de sa région. Dans le Sud de l’Ontario, des offices de protection de la nature furent créés ou reçurent un soutien accru pour gérer ces parcs dans des zones inondables.

« Il va sans dire que les forces de la nature continuent de déchaîner leur redoutable puissance », a déclaré l’honorable Lincoln M. Alexander, président de la Fondation du patrimoine ontarien. « Cependant, l’ouragan Hazel a changé pour toujours la façon dont nous nous préparons à faire face à de tels événements. »