Partager:

Une nouvelle vie pour une ancienne propriété

Zone de plantations d’espèces de basses terres venant agrandir l’actuelle couverture qui jouxte l’ancien pré de la propriété Blair (photo présentée avec l’aimable autorisation de John Stille).

Photo : Zone de plantations d’espèces de basses terres venant agrandir l’actuelle couverture qui jouxte l’ancien pré de la propriété Blair (photo présentée avec l’aimable autorisation de John Stille).

Par

John Stille

L'environnement, Le patrimoine naturel

Published Date: oct. 07, 2010

La restauration du patrimoine ne se limite pas aux vieux édifices. Les propriétés du patrimoine naturel peuvent également être restaurées ou adaptées à de nouveaux usages, dans l’intérêt des générations futures. C’est le cas de la propriété Blair, une parcelle de terrain appartenant à la Fiducie du patrimoine ontarien depuis 1976, exploitée depuis plus de 100 ans et dorénavant régie par l’Office de protection de la nature de Toronto et de la région.

En 2008, l’Office et la Fiducie ont conclu un accord visant à restaurer une portion de la propriété Blair pour en faire un habitat terrestre sec. Historiquement, on avait défriché le site pour s’en servir à des fins agricoles; plus récemment, il faisait office de pré. L’Office et la Fiducie ont néanmoins jugé qu’il ne convenait pas pour l’agriculture, en raison de sa topographie vallonnée, de ses sols sableux et des problèmes d’érosion. On a prévu de restaurer le site en 2008 et les travaux ont commencé dans les années qui ont suivi.

La couverture actuelle, localisée sur le site et aux alentours, consistait en une prairie ouverte, des arbres à feuilles caduques situés sur les hauteurs et un marais en contrebas. Un affluent de la rivière Humber est contigu à la portion sud du site. Par ailleurs, l’habitat qui jouxte la propriété Blair est d’excellente qualité. Les espèces qui ont été identifiées sur le site incluent notamment la gélinotte huppée, la rainette versicolore, la paruline des pins, la paruline triste et le goglu des prés. Les travaux de restauration avaient pour objectif principal d’augmenter la taille et les voies communicantes de l’habitat actuel.

La majeure partie des travaux de restauration a consisté à planter un mélange d’arbres indigènes et d’arbustes dans les zones inclinées et basses. Les espèces plantées comprenaient l’érable argenté, l’érable à sucre, le thuya occidental, le cornouiller stolonifère, le cerisier, le peuplier faux-tremble, le peuplier deltoïde, l’alisier et l’amélanchier. Les semis ont été plantés dans les zones de hauts plateaux. De grands débris de bois ont été ajoutés et placés stratégiquement dans les zones constituées d’arbres et d’arbustes pour redonner au site la structure organique que l’on avait retirée à l’époque où la propriété servait à des fins agricoles. Les travaux supplémentaires sur le site incluront l’installation de nichoirs pour les oiseaux chanteurs dans les zones ouvertes ainsi que pour les hiboux et les chouettes dans l’habitat forestier actuel de la propriété.

On surveille le site depuis deux ans afin d’assurer le succès des plantations. Jusque-là, les plantations se portent bien, avec un taux de réussite allant de 70 pour cent à 80 pour cent. La surveillance continuera dans les années à venir.