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Patrimoine pérenne de Kingston

Une étude, qui véhicule l’espoir de se solder par la création du quartier de Old Sydenham (comprenant environ 550 propriétés) en tant que district de conservation du patrimoine, est actuellement en cours

Les bâtiments et l'architecture, La communauté

Date de publication : sept. 11, 2008

Photo : Une étude, qui véhicule l’espoir de se solder par la création du quartier de Old Sydenham (comprenant environ 550 propriétés) en tant que district de conservation du patrimoine, est actuellement en cours

La ville de Kingston est située à un endroit stratégique, à mi-chemin entre Montréal et Toronto, un endroit où le lac Ontario rencontre l’extrémité ouest du fleuve Saint-Laurent. Lieu de rassemblement pour les Premières nations depuis la nuit des temps, il s’agit de l’un des premiers sites d’établissement des colons européens en Amérique du Nord. Le passé de Kingston est indubitablement chargé d’histoire. Le site a connu de nombreuses batailles, a été la première capitale du Canada-Uni, a servi de foyer à Sir John A. Macdonald, et peut se targuer d’abriter l’un des plus anciens marchés d’Amérique du Nord.

La ville est renommée pour ses initiatives en matière de conservation du patrimoine, qui incluent notamment la création d’un comité municipal du patrimoine en 1958 et l’entrée en vigueur du Kingston Act, en 1970. La cité est également réputée en raison de la proclamation en ses murs de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario en 1975. Au cours des trois dernières années, le programme du patrimoine culturel de Kingston a été remanié en profondeur. Il comprend désormais quatre volets : patrimoine architectural/conception architecturale (paysages culturels y compris), archéologie, Premières nations et éducation du public.

En dépit de sa taille, la ville abrite un nombre exceptionnel de ressources patrimoniales. Son Registre des propriétés patrimoniales recense actuellement plus de 690 propriétés, environ 250 propriétés de plus sont en cours d’approbation par le conseil, et plus de 500 autres ont été identifiées comme étant susceptibles de présenter un intérêt pour le patrimoine culturel. Depuis 2005, la municipalité a procédé à 12 nouvelles désignations en vertu de la Partie IV de la Loi, à la mise à jour de six règlements municipaux et à l’examen de plus de 10 requêtes de mise à jour ou de désignation, alors que 30 pour cent à peine des ressources de la cité ont été inventoriées jusqu’à présent! La localité est également l’une des rares collectivités ontariennes inscrites sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, désignation incluant le canal Rideau et les fortifications de Kingston (y compris le fort Henry). De plus, elle compte plus de 80 sites archéologiques répertoriés, sous-marins et terrestres.

Par ailleurs, Kingston a élaboré de nouvelles politiques innovantes en matière de conservation du patrimoine. Sa politique concernant les propriétés contiguës, par exemple, est fondée sur la Déclaration de principes provinciale (2005), et a été conçue en collaboration avec Parcs Canada et le ministère de la Culture de l’Ontario. Plusieurs autres initiatives sont menées de front, comme la mise en place d’un programme d’encouragement à la conservation du patrimoine, l’adoption de critères et politiques provisoires en matière d’archéologie, l’adoption de nouvelles modalités d’évaluation des propriétés patrimoniales, le lancement d’un nouveau programme de plaques et la signature de l’accord de l’île Belle (avec les Premières nations). Parmi les projets en cours, figurent le plan directeur relatif à l’archéologie (qui sera mis en œuvre cet automne), l’étude sur le quartier de Old Sydenham (comprenant environ 550 propriétés) en vue d’en faire un district de conservation du patrimoine, la conception d’un protocole autochtone, la participation à l’élaboration du nouveau plan officiel de la municipalité, et le projet d’aménagement paysager du canal Rideau (mené conjointement avec l’Université Queen’s et Parcs Canada).

La ville administre en fiducie plus de 20 propriétés patrimoniales, y compris trois lieux historiques nationaux. Afin de contribuer à la protection de ces ressources, elle a rédigé un énoncé d’intégrité commémorative avec l’aide de Parcs Canada. Elle a aussi édicté un règlement municipal pour désigner l’intérieur de l’hôtel de ville (et a alloué la somme de 30 000 $ à l’élaboration du plan de gestion de l’hôtel de ville de Kingston). En 2004, la municipalité a rédigé un plan directeur de conservation du patrimoine architectural concernant nombre de ses propriétés, et travaille activement à la restauration de nombreux sites. En réponse aux nouvelles exigences en matière d’archéologie, la cité a entrepris d’évaluer le potentiel de plusieurs de ses principaux parcs en termes d’archéologie.

Le personnel municipal prend également part à des initiatives ayant pour objet de faire connaître Kingston en tant que lieu d’éducation en matière de préservation du patrimoine. La localité a aussi établi des partenariats avec plusieurs universités, notamment celle de Queen’s et celle de Waterloo. Un certain nombre d’ateliers liés au patrimoine ont été organisés au cours de ces dernières années, comme un atelier sur l’archéologie sous-marine, un atelier de formation pour la Commission des biens culturels et un atelier pour la revue Edifice Old Home Magazine. En outre, la collectivité a créé un programme de stages de planification en matière de conservation du patrimoine, auquel une dizaine de stagiaires a participé depuis sa genèse. Elle a, de surcroît, publié une nouvelle série de brochures sur le patrimoine, entamé le processus de mise à jour de son site Web afin d’en faire une vitrine du programme de conservation du patrimoine de Kingston, et créé un groupe de travail en charge de la communication et de l’éducation.

Le programme de planification de Kingston en matière de conservation du patrimoine est en passe d’être transformé en un programme plus large de gestion des ressources culturelles. Il s’agit d’une approche préconisant une gestion intégrative au sein d’une structure de réglementation globale, et nécessitant que les quatre éléments suivants soient réunis avant de prendre toute décision ayant trait aux ressources du patrimoine culturel : inventaire, évaluation, contrôle et examen.

Le nouveau programme de gestion du patrimoine culturel de Kingston a été conçu comme un programme holistique, en mesure de répondre à une large variété de questions en rapport avec l’utilisation de l’espace, le tourisme culturel, le développement économique, la viabilité, et le développement et l’engagement communautaires. Le patrimoine culturel en est venu à occuper une place importante dans le développement économique de la municipalité. En grande partie grâce aux efforts précités, la ville de Kingston s’est vue décerner le prix Collectivités en fleur pour la Protection du patrimoine en 2007. Kingston continue à se montrer sous un jour nouveau au travers du prisme de son patrimoine, tout en continuant à contribuer à la richesse du tissu patrimonial unique de l’Ontario.

Pour de plus amples renseignements sur le programme de conservation du patrimoine culturel de Kingston, visitez le site Web www.cityofkingston.ca/heritage.
Cette maison, située au 1345, avenue Woodbine à Kingston, a été récemment désignée par la ville

Photo: Cette maison, située au 1345, avenue Woodbine à Kingston, a été récemment désignée par la ville

La ville administre en fiducie plus de 20 propriétés patrimoniales, trois desquelles sont des lieux historiques nationaux, à l’image du palais de justice du comté de Frontenac

Photo: La ville administre en fiducie plus de 20 propriétés patrimoniales, trois desquelles sont des lieux historiques nationaux, à l’image du palais de justice du comté de Frontenac