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Icônes du Nord

Le chevalement d’extraction de la mine McIntyre, à Timmins

"Le Programme communautaire du Fonds d’encouragement à la protection du patrimoine de 5 millions de dollars a été créé en 1999 par le gouvernement de l’Ontario. Il était administré par la Fiducie du patrimoine ontarien et concernait des projets de restauration des immobilisations communautaires et des fonds de dotation. Tous les fonds étaient alloués en avril 2001."

Par

Romas Bubelis

Les bâtiments et l'architecture, La communauté

Date de publication :12 juin 2008

Photo : Le chevalement d’extraction de la mine McIntyre, à Timmins

L’imposant chevalement d’extraction de la mine McIntyre de Timmins. Le blockhaus de Clergue et la poudrière de Sault Ste Marie. L’église anglicane Saint-François d’Assise de Mindemoya sur l’île Manitoulin. L’ancien bureau d’enregistrement des droits immobiliers de Kenora. Grâce au leadership de municipalités et de groupes locaux du patrimoine – et avec l’aide fi nancière du Fonds d’encouragement à la protection du patrimoine de la Fiducie – ces édifi ces et d’autres bâtiments du patrimoine du Nord ont été préservés dans l’intérêt des générations futures d’Ontariennes et d’Ontariens.

Le chevalement d’extraction de la mine McIntyre de Timmins a été construit en 1911 et appartient à l’une des plus anciennes mines d’or du camp de Porcupine. Il a été construit pour des raisons strictement utilitaires, mais au fi l des années a acquis une valeur symbolique, en tant qu’exemple de patrimoine industriel et en tant que l’une des rares structures de ce genre subsistant à Timmins. Sa silhouette ciselée sur l’horizon reste l’un des hauts-lieux les plus visibles de la collectivité, marquant l’entrée de la mine d’or McIntyre, qui a autrefois été la source du dynamisme économique de la collectivité.

La structure du blockhaus de Clergue de Sault Ste. Marie est un mélange de rondins et de pierre qui inclut la poudrière en pierre de 1819 de la North West Fur Company, construite lorsque Sault Ste. Marie n’était qu’un petit poste de traite de fourrure éloigné. Cette structure de pierre très ancienne fait maintenant partie du lieu historique national de la Maison-Ermatinger.

L’église anglicane Saint-François d’Assise de Mindemoya sur l’île Manitoulin a été construite par des paroissiens en 1932, au paroxysme de la Crise de 1929. Les poutres ont été coupées dans les forêts de la région, et la pierre extraite d’une carrière proche. Cette petite église de pierre de style norman est connue pour sa collection d’objets religieux et de fragments de structures religieuses d’Angleterre, et notamment une grande pierre de la cathédrale de Canterbury. Le Fonds d’encouragement à la protection du patrimoine a contribué aux travaux de réparation et à la restauration des ouvrages en pierre ainsi qu’à l’aménagement de l’accessibilité de ce lieu de culte exceptionnel.

Datant de 1911, l’élégant Bureau d’enregistrement des titres fonciers de Kenora, de style édouardien classique, situé près du tribunal de district datant de la même époque, a été préservé et sert maintenant de centre communautaire.

Ces bâtiments font partie des icônes architecturales qui, souvent, ne sont pas assez appréciées mais témoignent de l’impulsion fondatrice de nombreuses collectivités du Nord de l’Ontario. Ils évoquent le rôle central du commerce des fourrures dans l’aventure des pionniers du Nord, les avant-postes et les garnisons, l’importance immuable de l’industrie minière et de l’extraction des ressources, ainsi que le rôle essentiel de soutien joué par les chemins de fer dans le regroupement des collectivités isolées. Ce sont les vestiges de la première infrastructure qui apporta son soutien au développement de collectivités construites dans des contrées sauvages. Ils transmettent le souvenir de l’urgence, de la vigueur et des ambitions de cette période de création.

Ottawa possède les Édifi ces du Parlement. Toronto a le fort York. Kenora, Sault Ste. Marie, Temagami et Timmins – et d’autres collectivités du Nord de l’Ontario qui pratiquent la préservation architecturale – entendent également l’écho de leurs origines.